Zette et les zestes

En ces journées hivernales, où règne le froid... j'avoue avoir envie de soleil...

Comme il faut encore patienter au coin du feu (en tricotant...) avant d'être à l'été, j'ai choisi de tester une recette parue dans le dernier numéro de Cuisine et Vins de France. C'est à la page 84, la leçon de cuisine... De belles photos... de bonnes explications... ça fait envie...

Allez, je me lance, et j'achète 2 Kg d'oranges, et en ce qui concerne les autres ingrédients, les citrons bio et le sucre, et bien, il y en a dans le frigo et dans l'armoire à provision (que j'essaie d'épurer, de désencombrer, devrais-je plutôt dire...)

Surtout, il faut un peu de temps à disposition, car cette recette de Marmelade d'oranges se déroule en plusieurs étapes, et il y a 2 fois des temps d'attente de 12 heures, bien pire que chez le médecin...

Bref, je me lance, et je choisis de ne massacrer que la moitié des oranges, on ne sait jamais, si ça ratait... Je brosse énergiquement la peau des oranges sous un filet d'eau pas trop chaude, y a pas de raisons non plus pour que je me brûle, puis je les sèche, et je les coupe en rondelles fines, enfin, comme je peux... je choisis alors de recouper les rondelles pour avoir des quarts de rondelle, je ne garde pas les extrémités des oranges, et je rassemble tous les quartiers dans un saladier, et je couvre d'eau fraiche à hauteur. C'est déjà bien beau et ça sent bien bon...



Et là commence la première période d'attente... 12 heures... qu'est-ce-que je pourrais bien faire pendant que les oranges se baignent ? (vous le saurez un autre jour... petits curieux...)

12 heures plus tard, je transfère les quartiers et leur eau de baignade dans une casserole, je la pose sur la plaque, et je cuit à feu vif, pendant 30 mn en remuant régulièrement avec une cuiller en bois.

Au bout de 30 mn de cuisson énergique, je dois attendre de nouveau... 12 heures. Et de nouveau, cruelle question, mais qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire ?

C'est tout vu... je vais me coucher !

Dimanche matin. Je me lève. Et je me rend à la cuisine, les oranges sont bien reposées, c'est reparti pour une ultime étape. Je pèse d'abord ce qui reste dans la casserole, et j'ajoute la même quantité de sucre. Et je remets à cuire, cette fois, la cuisson est toute douce, enfin, à feu moyen, est-il écrit dans le magazine, et c'est là qu'ils mettent le jus des 2 citrons,eux, dans le magazine, mais Zette est tellement pas réveillée fascinée par la vue des quartiers d'orange, qu'elle zappe cette étape, est-ce grave, Docteur ? Zette ne s'apercevra de l'erreur que lorsque tout sera fini, et la marmelade sagement rangée dans les bocaux. Mais revenons à la recette... Donc, la cuisson à feu moyen dure environ 1 heure. Je pose une assiette au frigo, car vers la fin de la cuisson, je procède à un test avec cette assiette froide. Je fais tomber dessus une goutte de marmelade. Si la goutte fige, la cuisson est bonne...

A ce stade là, je remplis les pots que j'ai ébouillantés, je me fous de la marmelade plein les doigts (c'est chaud mais c'est bon...), puis je ferme les pots, je les retourne, puis une minute plus tard, je les remets à l'endroit.

Voilà, c'est (presque) fini. Parce que dans les magazines, en règle générale, ils ont la bonté de mettre un point final à leur magnifique recette, mais ils oublient qu'après il faut procéder à un rangement et nettoyage global de la cuisine, car de la marmelade, bien sucrée, il y en a un peu partout, même là où on ne pense pas. Et puis il faut encore faire les photos, et mettre des étiquettes sur les pots, et le petit chapeau retenu par un brin de raphia, et offrir aux amies, surtout à celles qui lisent le blog...

Je n'ai pas gouté autre chose que la bassine et la cuiller en bois, mais hum, ça me semble bien bon...

Dernière remarque : mes pots à moi, ils ne ressemblent pas trop à la photo sur le magazine. Me demande bien pourquoi...